En cet air automnal, quoi de mieux que de se laisser bercer par le son doux et envoûtant du folk ! Pour cela, direction La Rayonne, à Lyon, avec Faun en tête d’affiche.
À peine arrivée, je découvre de nombreux fans costumés en pirates ou en tenues d’époque médiévale. Pas de doute : la soirée s’annonce immersive ! Elle débute en douceur avec le duo suédois Pettersson & Fredriksson, amis depuis leurs années lycée. L’un joue de la mandola nordique et du luth, tandis que le second est un violoniste talentueux. Ce soir, la scène est joliment décorée, et ce mélange de musiques traditionnelles et folkloriques nous donne le ton du voyage que nous nous apprêtons à vivre. Une mise en bouche parfaite avant d’accueillir le second groupe suédois de la soirée : les corsaires de Ye Banished Privateers.
Les pirates débarquent sur scène, brandissant un grand drapeau noir orné d’un crâne, prêts à amarrer la scène. Chaque musicien connaît sa place et son rôle, ce qui dynamise et transforme La Rayonne en véritable cale de navire où tout le monde chante et danse. Leur bonne humeur est contagieuse. Outre leur fond de scène et leurs costumes, leur musique s’inspire des traditions folkloriques scandinaves et irlandaises du XVIIIᵉ siècle !
Côté setlist, nous aurons droit à leurs singles phares « We Are Ye Banished Privateers », « Annabel », « Libertalia », ainsi qu’à quatre morceaux issus de leur dernier album ’Til the Sea Shall Give Up Her Dead (sorti cette année), dont le single « Raise Your Glass ».
L’escapade en mer touche à sa fin : il est temps de regagner la terre ferme d’Allemagne avec Faun !
Le groupe débute son show avec « Belladonna », première chanson issue de leur dernier album HEX, sorti en 2025. Le design de la pochette est d’ailleurs repris en fond de scène, accompagné de fumigènes et de lumières bleutées et sombres, plongeant le public dans une atmosphère très différente des groupes précédents.
Leurs instruments médiévaux et l’harmonie du chant apportent une singularité unique et propre à Faun. C’est une expérience live exceptionnelle et méditative. Avec plusieurs albums à leur actif, leur setlist est soigneusement équilibrée pour satisfaire un maximum de fans, même si « Federkleid », l’un de leurs titres les plus connus, n’a pas été joué.
L’heure du rappel se fait sur « Witches Reel », qu’Olivier Sa Tyr introduit en demandant : « Y a-t-il des sorcières ce soir ? »
Le groupe conclut ensuite avec l’ancien morceau « Diese kalte Nacht », avant de boucler la boucle sur « Hare Spell », tiré du dernier opus.
En véritables troubadours, Faun, Ye Banished Privateers et le duo Pettersson & Fredriksson nous ont permis de (re)découvrir de nombreux instruments oubliés et de voyager vers des époques lointaines et mystiques. Ce bond dans le temps a su ravir le public lyonnais.
Merci encore à Sounds Like Hell Productions pour cette belle piraterie !