Début juin, MusikÖ_Eye organise une date au petit Klub de Paris avec nul autre qu’Otargos pour tête d’affiche. La dernière apparition du groupe à Paris remonte à mai 2017, et c’était le Glazart qui les accueillait. Autant dire que ce changement de salle n’est pas pour plaire à tout le monde, et semble relativement peu digne de la formation… Qu’importe, le public a quand même répondu présent ! Pour les accompagner dans ce grand retour, trois formations locales sont invitées. À noter qu’Ad Patres était prévu au départ, mais le fait que Seth joue en même temps au Throne Fest, en Belgique, et qu’Alsvid, leur batteur, officie également dans Ad Patres, a contribué à l’annulation de leur participation…
On commence donc par Towering, qui offrira une performance très carrée, en dépit d’une audience très réduite à cette heure-ci (18h15). Les musiciens, concentrés, proposent un son mêlant des ambiances et un chant black avec des structures plus death. Les quelques accélérations s’alternent avec des parties plus lourdes, et quelques très bons solos de guitare sont à noter. On déplore les lumières rouges fixes altérant le dynamisme du concert : sans même mentionner la difficulté que cela implique pour notre photographe, le groupe aurait mérité mieux que ces conditions et que les applaudissements froids auxquels ils ont eu droit.
SETLIST
Intro – A Ritual of Descent
The Poison of Man
Growing Seed of Agony
Monuments to Our End
One With the Black Earth
Becoming All – And Nothing
C’est déjà au tour d’Embryonic Cells (pourtant plus haut sur l’affiche) de prendre place en configuration « trio », puisque leur claviériste Pierre Le Pape (Melted Space) est lui aussi affairé à l’étranger pour le concert de Seth au Throne Fest (décidément !). Cette fois, le public s’énergise dès les premières notes, avec notamment, les riffs plutôt old school. On note le professionnalisme des Troyens, qui passe en grande partie par le charisme et l’aisance du leader Maxime Beaulieu : le chanteur et guitariste relève l’exploit de donner une impression de mobilité sur la scène minuscule, et rejoint même la fosse en cours de route. Le très engageant "Azathoth" encourage le public à scander le nom sur les refrains. On nous annonce ensuite un morceau dédié à Conan Le Barbare, ou encore un « vieux morceau » : "This You Can Trust". Du dernier album, on appréciera particulièrement le très mélodique "Across The Mountain", en plus de ses effets d’attente et ses cris de désespoir qui le jonchent. On termine sur un titre dynamique, après leurs remerciements à l’attention de l’organisation et la mention du retour d’Otargos, qu’ils qualifient d’ « headliner parfait » !
SETLIST
Never Let You Fall
This You Can Trust
Across The Mountain
Azathoth
I Burn With Life
Carved In My Skin
Des silhouettes encapuchonnées arrivent peu après, et c’est donc NzgL, un collectif au lineup tournant, qui prend la suite pour nous présenter leur EP (sorti chez… MuzikÖ_Eye !). Hélas, cela veut dire que le set sera excessivement court, nous laissant à peine le temps de juger de la performance, en dépit de la reprise de SATYRICON qui ferme la marche. On apprendra plus tard que NzgL aura fait les frais de plusieurs soucis techniques ce jour-là… Nous constatons néanmoins un chanteur habité et des membres communicatifs, voire même plus sympathiques que ce que leur accoutrement laisse paraître !
SETLIST
Chapter 1: The Pale Witch
Chapter 2: Dormant Voracity
Chapter 3: The Last Gate To Dusk
K.I.N.G (reprise de SATYRICON)
La tête d’affiche débarque, les visages grimés, avec un son lourd et puissant. Des lasers rouges partant du fond de la scène traversent la salle, et beaucoup de fumée est envoyée… L’ambiance est posée ! En guise d’intro, des samples sont lancées.
Otargos laisse déferler un mur du son devant la foule désormais compacte et qui tente à quelques reprises des pogos, en dépit du peu d’espace dont nous disposons. Le groupe se concentrera essentiellement sur leurs deux dernières sorties, à l’exception d’ "Infernal Legions Strike", un titre vieux de 15 ans. Les fans du groupe sont bien présents et acclament sans problème la performance, même si on se serait attendus à encore plus, et surtout de la part du groupe, qui, en dépit de l’énergie inhérente à ses compos’, semble faire le minimum sur scène. On justifiera probablement ce manque d’enthousiasme avec ces conditions live assez difficiles…
SETLIST
Dominatrix
Apex Terror
Ruinous
Origin
Fleshless
Infernal Legions Strike
Human Terminate
Xeno Kaos
Dead Star
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Photos : Clément
Merci à Maxime Beaulieu.
