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Interview | Nils Courbaron de Bloodorn, 19/03/2024

01/05/2024 à 12:42 par Lucinda

Que la Colère monte !

 

Guitariste résolument établi dans le milieu grâce à son implication dans Sirenia, Dropdead Chaos ou encore Think Of A New Kind jusqu'en 2020, Nils Courbaron présente aujourd'hui son propre groupe de power metal énervé : Bloodorn. Bien décidé à défendre les compos' du premier album Let the Fury Rise, à paraître le 24 mai prochain, le musicien s'entoure intelligemment et présente deux clips aussi ambitieux que révélateurs de sa ferveur. À cette occasion, Vintera Magazine a eu l'opportunité de s'entretenir avec Nils qui, il faut bien le dire, a un franc parler qu'on aime bien par chez nous !

 

 

Le symbole grec de l’introduction « χιϛ » est associé au « nombre de la bête ». Est-ce là un clin d’œil à Iron Maiden ?

Nils – Il y a beaucoup de références à Iron Maiden dans l’album comme le monstre sur la pochette, ou le fait que le nom de notre groupe soit aussi inspiré d’une torture. Mais ce caractère grec a surtout rapport avec le pays d’origine de Mike (Livas, chanteur de Bloodorn, ndlr). Le thème abordé est assez noir, violent et anti-religieux, avec l'influence du metal extrême et du satanisme. Si je ne me prétends pas du tout être satanique, je n’en reste pas moins fasciné par ce milieu. J’ai une répulsion pour le monde actuel, cette espèce de monde de fragiles où tu ne peux plus rien dire sans vexer quelqu’un !

Est-ce une chose à laquelle tu as été confronté dans le milieu du metal ?

C’est davantage l’actualité qui me gonfle, même si je ne suis pas du genre à regarder BFM ou CNews. Je ne supporte pas ce monde aseptisé ! Bloodorn est imprégné de mes pensées et de ma manière d’être. J’ai l’impression de parler comme un vieux, mais j’ai envie de dire aux jeunes : « Secouez-vous ! Arrêtez d’attendre que ça vous tombe dans les mains ! ». Dans la musique, tu as aussi des gens qui attendent que ça leur tombe du ciel. Ils ont l’impression qu’il suffit d’écrire un titre ou de sortir un clip pour que ça marche, alors que c’est un combat de tous les jours. Herman Li, le guitariste de Dragonforce, a fait un article intéressant à ce sujet : être musicien, ce n’est plus suffisant. Il faut proposer énormément de contenu sur les réseaux sociaux, se montrer créatif et original… C’est plusieurs tafs en même temps.

 

Quelles sont les autres références à Iron Maiden dans Let the Fury Rise ?

Mis à part la pochette ou le nom du groupe, c'est principalement dans le son qu'on en retrouve : je suis un guitariste qui adore les solos techniques. Mais contrairement aux influences que je pourrais avoir de groupes comme Nevermore et Angra, mes solos sont plus courts et très mélodiques à la « Fear of the Dark » (de Iron Maiden, ndlr) où les spectateurs chantonnent jusqu'à la ligne de guitare. Certains passages sont vraiment destinés aux « ooooh » qu’on aimerait entendre de la part du public !

 

 

Comment aborde-t-on la création d’un nouveau projet de ce style déjà très exploité depuis les années 1990 ?

Bloodorn, c’est du power metal avec une ligne directrice très « old school », à la Helloween… Mais il y a aussi beaucoup d’éléments plus violents, comme dans le titre « God Won’t Come ». Le début rappelle Black Dahlia Murder. Il y a aussi des « breakdowns », notamment sur « Tonight We Fight! ». Je voulais vraiment un truc bourrin. Les références au metal moderne à la Textures sont bien présentes. C’est quelque chose que j’ai développé grâce à mon expérience dans T.A.N.K. (Think of a New Kind, ndlr). Le groupe m’a beaucoup fait mûrir musicalement.

Tu avais déjà collaboré avec les membres de Bloodorn par le passé…

En 2020, pendant les confinements, Francesco (Saverio Ferraro, bassiste, ndlr) et moi avons en effet sorti une reprise de « Lady Marmalade », qui compte également la participation de Melissa Bonny et Adrienne Cowan. Avec Mike, on a repris « Kiss the Go-Goat » de Ghost. Mais on avait tous déjà commencé à travailler sur Bloodorn en parallèle. C’était une manière à nous de faire allusion au groupe. Bloodorn n'est pas du tout un side-project mais bel et bien un groupe à part entière, et c'est ce qu'il représente pour nous quatre.

 

Au-delà de votre bonne entente et vos points communs musicaux, quels étaient tes pré-requis et impératifs pour la constitution de ton lineup ?

On est tous très investis dans ce qu’on fait. Le batteur (Michael Brush, ndlr) est très impliqué dans Sirenia, comme moi. De mon côté, j’ai également Dropdead Chaos. On essaie de mener tous nos projets à bien. Bloodorn, c’est mon bébé ! J’y apporte mon côté Steve Harris/Maiden. Mes pré-requis, c’était que chacun se montre professionnel, aie le niveau et possède déjà de l'expérience scénique. Même si on est tous éloignés géographiquement, on sait qu'on doit être réactifs dès lors que les dates tomberont.

 

 

Aurez-vous le temps de tourner avec tous ces projets ?

Tout est une question d’organisation. On n’a pas le projet de travailler « à la française ». Des groupes comme Black Bomb A, Sidilarsen ou Mass Hysteria tournent essentiellement le week-end. Sirenia ou Freedom Call ont quant à eux des dates par blocs : c’est ce que je veux pour Bloodorn. J’espère qu’on pourra jouer cette année. Le truc, c’est que j’ai attendu de signer le groupe avant de l’annoncer afin de créer un effet « bombe ». De la même manière, je n’ai pas envie que le premier concert annoncé soit la fête du vin à Bourg-la-Reine en milieu d’après-midi ! Je prends l’exemple de Dropdead Chaos : notre premier concert, c’était le Hellfest, et ça a de la gueule. Nous avons quelques offres, j’attends simplement le bon créneau. Il ne faut pas oublier qu'on n’a sorti qu’un single et que c’est tout récent. Les agences de « booking » sont frileuses, surtout avec la conjoncture actuelle post-COVID. En plus, Bloodorn est un groupe qui va nécessiter un certain budget, déjà à cause de notre éloignement géographique.

Justement, toi qui as beaucoup d’expérience scénique, vois-tu réellement l’impact du COVID sur les concerts ?

C’est en effet différent : tout est plus galère, plus cher… Quand tu vois le nombre de groupes qui ont arrêté suite à cela, c’est assez ouf. Certains organisateurs partent du principe qu’un concert avec 43 préventes ne vaut pas la peine d’être maintenu, bien qu'on leur garantisse que la majorité des gens achèteront leur billet sur place. Pour 43 préventes, tu peux être sûr de compter 170 spectateurs pour une jauge maximale de 200.

Est-ce la raison pour laquelle Think of a New Kind a fini par raccrocher ?

Je ne peux pas parler pour mes camarades. On est toujours en contact, on s’écrit et on s’aime toujours… Le truc, c’est qu’on avait un nouveau lineup, on avait signé chez un label, on était censé sortir un autre clip… On avait plein de choses prévues et le COVID a tout saccagé. C’était fatigant, je ne te le cache pas. C’est aussi pour ça que je n’ai pas envie de me lancer dans des concerts à la moindre proposition. Je me vois mal repartir en van comme quand j’avais 22 ans !

 

Sur « Six Wounded Wolves », Mike effectue un falsetto à la perfection. Est-il à l’origine de cette technique sur ce morceau précis ?

Au départ, je voulais fait chanter ce segment par Emma (Zoldan, chanteuse de Sirenia, ndlr). Le problème, c’est qu’elle est très occupée avec l’opéra. À côté de ça, Mike voulait absolument s’en charger ! C’est quelqu’un qui aime les défis, et il voulait prouver qu’il était en mesure de le faire. Après tout, c’est un chanteur qui peut interpréter du Pantera, du Manowar, du Queen... En octobre dernier, il a sorti une reprise de Death sur sa chaîne. Étant ouvert aux avis des autres, je l’ai donc laissé faire. En plus de cela, HK (producteur et ingénieur-son du Vamacara Studio, ndlr) a eu l’idée d’ajouter des effets par-dessus et ça donne quelque chose de génial.

 

Parlons de vos clips, dont le deuxième sort le 22 mars prochain (au moment de cette interview, le clip n'était pas encore sorti, ndlr). De manière générale, avez-vous le dernier mot sur les divers aspects de leur conception ?

Oui, on a le dernier mot. Au départ, on donne la ligne directive au réalisateur. C'est René Berthiaume d’Equilibrium qui s'est chargé du clip de « Under the Secret Sign ». Il a tout de suite capté l’esprit du projet, donc on n’avait rien à dire de plus. Le deuxième clip pour le morceau « Bloodorn » a été réalisé par Cécile Delpoïo, avec qui je travaille régulièrement, et la même chose s’est produite. Elle a vraiment compris ce qu’on voulait et ça défonce ! Pour couronner le tout, on a accueilli beaucoup de guests de la scène metal internationale. Certains risquent bien de vous surprendre…

 

 

Es-tu à l’origine des articles proposés dans votre boutique en ligne ? Je vois par exemple des tablatures pour guitare et un short, ce qui n’est pas commun…

Ces deux articles viennent justement de moi ! Je suis quelqu’un de relativement organisé et j’ai écrit toutes mes parties de guitare. Quand j’étais plus jeune, j’adorais avoir les partitions des artistes que j’écoutais. Concernant le short, il y a beaucoup de groupes de metal extrême qui portent de shorts. Je pense notamment à Benighted, que j’adore. On voit ça aussi chez Fleshgod Apocalypse. Je trouve cela très moderne, et on n'en voit pas souvent dans les boutiques des groupes de power.

Mis à part la musique, qu’est-ce qui vous unit ?

La bouffe ! Il faut savoir que, jusqu’au mois de juin 2023, on ne se connaissait pas vraiment. C’était vraiment la musique et l’envie de tourner qui nous liaient. Quand on s’est rencontrés en vrai, on s’est rendu compte qu’on adorait manger, se faire des restos…

Tu viens de passer deux jours entiers à promouvoir Let the Fury Rise à la presse : y-a-t-il une question à laquelle tu as adoré répondre lors de ces journées promotionnelles ?

Les gens ont couvert pas mal de sujets, donc c’est cool. Grâce au travail de Reaper et de Valérie, que je salue, j’ai eu l’honneur de faire des interviews pour des magazines de guitare, pour la presse metal… Des gens ont mentionné le fait que j’étais fan de flamenco et de Rodrigo & Gabriela. J’aime qu’ils fassent attention au détail et s’intéressent au jeu guitaristique. En définitive, je tiens simplement à insister sur le fait que Bloodorn n’est pas un side-project. Je comprends que les gens se posent des questions, étant donné qu’on fait tous partie d’autres groupes comme Sirenia, Dropdead Chaos, Freedom Call… Mais notre but, c'est de monter sur les planches et en mettre plein la gueule aux gens !

 

 

 

Artists

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