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Hellfest Open Air 2025 - vendredi

Hellfest 2025 : Deuxième journée d'Absolution

 

C'est une tradition désormais bien établie : à la mi-juin, Clisson se transforme en lieu de pèlerinage accueillant des metalleux venus des quatre coins du monde pour célébrer cette grand-messe des musiques extrêmes qu'est le Hellfest Open Air ! Place à notre reportage du deuxième jour.

Reportage par Stef. Photos par Melany Wild

Wormsand

La Valley, 10h30. Le soleil tape déjà fort quand Wormsand débarque sur scène mais il y a quand même un peu de monde venu prendre une dose du stoner/sludge de notre trio français. Avec un bon sens du riffing, quelques solos et effets à droite à gauche et des moments plus calmes, le groupe sait y faire pour nous embarquer et ne manque pas d’énergie. Les trois sont à fond et se démènent sur scène. Même la batteur harangue la foule par moment et quitte même ses fûts en fin de concert pour passer derrière une console et apporter quelques effets de clôture.

Parfait pour démarrer la journée du bon pied !

Setlist

  1. Digging Deep
  2. Daydream
  3. Black Heaven
  4. Drown
  5. To Die Alone

Castle Rat

[nbsp]

Toujours sur la Valley, un tout autre univers prend forme avec les américains de Castle Rat. A fond dans le trip medieval/fantasy, le groupe va au-delà de la musique en proposant une vraie narration entre les morceaux. Même si on pouvait s’attendre à une mise en scène encore plus grande, il n’est reste pas moins que le format est fort sympathique avec un final grandiloquent : la mise à mort de la chanteuse/guitariste puis sa résurrection !

Musicalement, leur heavy/doom reste assez classique mais sied bien au sujet avec de bonnes parties de guitare agrémenté de solos de qualité.

Pour leur première grosse tournée européenne, il était bon de les avoir.

Burning Witches

En dix ans d'existence, les Suisses de Burning Witches n’ont pas chômé avec déjà six albums au compteur et de nombreux concerts à leur actif. Il était donc temps de les voir fouler les planches du Hellfest et rendez-vous était pris sous la Altar. C’est sur quelques incantations que le groupe entre en scène pour nous délivrer une bonne dose de heavy metal. Les titres s'enchainent sans temps mort, c'est énergique et le public réagit avec pogos et circle pit. Pas forcément très original mais ultra efficace. Ça passe bien.

Setlist

  1. Unleash the Beast
  2. Wings of Steel
  3. The Dark Tower
  4. The Spell of the Skull
  5. Dance With the Devil
  6. Hexenhammer
  7. Burning Witches
  8. Evil Witch

Burning Witches en images

Luc Arbogast

Multi-instrumentiste officiant dans la musique d’inspiration médiévale et celtique, Luc Arbogast était à retrouver à la Temple. Son style ne dénote pas forcément, maintenant que nous avons eu ce type de sonorités auparavant sur cette scène. Cependant, l’artiste nous a gratifié d’un show adapté en metallisant quelque peu sa musique, notamment avec le chanteur de Bliss of Flesh en invité. Le rendu a donc été parfois un peu plus rock/metal qu’à l’accoutumée, sans forcément dénaturer le propos.

Sa (ses) voix impressionne toujours autant et la performance est remarquable ! Il réussit à nous embarquer dans le passé et on le suit sans problème. Les instruments traditionnels étaient bel et bien présents également avec, notamment, la fameuse nyckelharpa. La Temple est pleine et il réussit à lancer une danse malgré la chaleur plus que pesante. L’un des top concerts de la journée !

Luc Arbogast en images

Kittie

Second couteau de la vague neo metal des années 1990, Kittie avait su évoluer vers des sphères plus thrash/death avant de connaître de nombreux déboires, dont le tragique décès de la bassiste Trish Doan et un hiatus de quelques années. Après treize ans de silence discographique, les canadiennes ont fait leur retour l’année dernière avec l’album Fire. Les avoir au Hellfest est donc une occasion assez unique de les découvrir en live. Malheureusement, il n'y a pas tant de monde que ça devant la Main Stage 2 mais leur set a pu être apprécié malgré tout.

Égrenant des morceaux d’un peu tous les albums, revenant jusqu’aux débuts neo metal, il en ressort un show varié et entraînant. Dommage que le chant clair soit souvent en deçà et malgré toute l’énergie déployée, il manque ce petit quelque chose pour être pleinement emporté. Une bonne prestation, mais le sentiment assez étrange que j'aurais aimé mieux l'apprécier.

Kittie en images

Royal Republic

Restons sur les Main Stages avec les suédois de Royal Republic. Ces derniers nous ont offert un bon gros condensé de rock avec leur style décalé. Ça joue, c’est énergique et entraînant. Les reprises de Shocking Blue et Metallica ajoutent évidemment une dose d’entrain. N’oublions pas non plus l'incontournable participation du public à base “Yeeeaahhh ! Yeeaaahh !”. À noter également un titre, “Boomerang”, avec uniquement la guitare, les autres musiciens pour les chœurs et un peu d’harmonica. Une pause fort sympathique avant de reprendre pour le final. Un groupe parfait pour une après-midi de festival.

Setlist

  1. My House
  2. Lovecop
  3. Getting Along
  4. Baby
  5. Venus (Shocking Blue)
  6. Full Steam Spacemachine
  7. Lazerlove
  8. Boomerang
  9. Tommy-Gun
  10. Battery (Metallica)
  11. Rata-tata

Royal Republic en images

Crippled Black Phoenix

 

Il est grand temps de retourner voir ce qui se passe sur la Valley car c'est au tour de Crippled Black Phoenix d'en fouler les planches. Groupe protéiforme qui voit et a vu passer pas mal de musiciens au cours de son existence, c’est une formation à sept qui arrive sur scène. Le chanteur dit être content d’être là mais est désolé de l’annulation de Master of Reality (prévu à l'origine sur ce créneau) qui aurait été très bien. Sympa ! Quoiqu’il en soit, les occasions de voir Crippled Black Phoenix sont suffisamment rares pour ne pas louper celle-ci. Leur dernier passage au Hellfest remonte quand même à 2017. Au vu de la prestation, c’est bien dommage d’ailleurs.

Leur rock progressif est parfaitement en place et nous captive durant une heure, porté par les voix de la chanteuse et du guitariste. L'un des autres guitaristes apporte également son support de temps à autres tandis que le troisième assure les solos. Crippled Black Phoenix alterne entre morceaux assez immédiats et compositions parfois plus longues qui prennent le temps d’installer des ambiances. À ce titre, “We Forgotten Who We Are” vient clôturer leur set de fort belle manière, tout en émotion et justifiant à lui seul la présence des trois guitares avec son final instrumental.

Setlist (incomplète)

  1. Troublemaker
  2. Wyches and Basterdz
  3. The Reckoning
  4. Everything I Say (Vic Chesnutt)
  5. 444
  6. Lost
  7. Rise Up and Fight
  8. We Forgotten Who We Are

Crippled Black Phoenix en images

The Hu

Le phénomène venu de Mongolie a quitté ses steppes pour revenir en territoire clissonnais. Après avoir enflammé la Temple il y a deux ans, le groupe a désormais les honneurs de la Main Stage et c'est tout à fait compréhensible tant la tente débordait en 2023. Un changement en ce sens est une bonne chose. Sans surprise, le public est venu en nombre et il commence à être difficile de circuler même si, au passage, j'ai l'impression qu'on a connu des années plus pénibles à ce sujet. Bref.

Sur scène, les instruments traditionnels sont de sortie tout comme le chant diphonique qui fait toujours son effet. La pyrotechnie est là aussi pour parfaire d'assurer le show. Assez classique au final mais dans un univers peu commun auquel le public adhère totalement.

Setlist

  1. Upright Destined Mongol
  2. Lost
  3. The Same
  4. The Gereg
  5. Grey Hun
  6. The Trooper (Iron Maiden)
  7. Black Thunder
  8. (Nouveau morceau)
  9. Yuve Yuve Yu
  10. Wolf Totem
  11. This Is Mongol

The Hu en images

Pentagram

Groupe culte de l'émergence de la scène doom dans les années 1970, Pentagram a retrouvé une seconde jeunesse depuis quelques années, notamment en tournant plus régulièrement. Et puis, la tête pas possible de Bobby Liebling avec ses yeux exorbités étant devenu un "meme", il y a certainement un aspect curiosité qui s'ajoute à tout ça. Bref, le public est présent en masse devant la scène pour assister à ce concert. Ça démarre avec un petit souci au niveau du chant, un peu retrait, mais le problème est vite corrigé. Heureusement ! Pour la suite, ça déroule avec pas mal de titres du dernier album et quelques classiques indispensables.

Aussi surprenant que ça puisse paraître vu son passif, l'inénarrable Bobby Liebling tient la forme et va régulièrement s’approcher de ses musiciens tout en nous gratifiant régulièrement de ses mimiques plutôt flippantes. Le son est très bon et les musiciens sont au taquets derrières leurs instruments. Le groupe a encore de la ressource et nous le prouve de bel manière avec cet excellent concert.

Setlist

  1. Live Again
  2. Starlady
  3. The Ghoul
  4. I Spoke to Death
  5. When the Screams Come
  6. Sign of the Wolf (Pentagram)
  7. Dull Pain
  8. Review Your Choices
  9. Thundercrest
  10. Walk the Sociopath
  11. Forever My Queen
  12. 20 Buck Spin

Muse

Deuxième tête d'affiche du week-end : Muse, le groupe qui a focalisé tous les mécontentements liés à l'affiche lors de son annonce. Bizarrement, il y a quand même foule devant la Main Stage et le public est bien loin d'avoir boudé les anglais. Ces derniers démarrent sur "Unravelling", un tout nouveau morceau dévoilé quelques jours avant, et enchaine sur le classique "Stockholm Syndrome". Et malheureusement, on se rend rapidement compte d'un gros problème au niveau du son, avec le chant et/ou la guitare difficilement audible(s). Ça gâche clairement l'expérience, d'autant plus que ça mettra beaucoup trop de temps à se résoudre entièrement…

Niveau setlist, le groupe s'est un peu adapté à son public avec des morceaux plus catchy et un Matthew Bellamy qui a très peu quitté sa guitare. Au fil des morceaux, on a droit à de courts extraits de Rage Against the Machine, Gojira et Nirvana qui font bien évidemment leur effet. Tous les albums sont représentés, hormis le premier. Une occasion ratée car quitte à adapter, ça aurait été le moment d'en ressortir un ou deux. Quoiqu'il en soit, les "Plug in Baby" et autre "New Born" font toujours plaisir à entendre. Le groupe est heureux d'être là et ça ressent. Un très bon concert gâché par des soucis techniques… Dommage !

Setlist (sans tous les intermèdes et à-côté) :

  1. Unravelling
  2. Stockholm Syndrome
  3. Psycho
  4. Kill or Be Killed
  5. Won't Stand Down
  6. Interlude
  7. Hysteria
  8. We Are Fucking Fucked
  9. Kill or Be Killed
  10. New Born
  11. Citizen Erased
  12. Hanging in Victory Square (Matt Bellamy)
  13. Time Is Running Out
  14. Will of the People
  15. Supermassive Black Hole
  16. Plug In Baby
  17. The 2nd Law: Isolated System
  18. Uprising
  19. Knights of Cydonia

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