Dynazty nous fait l’honneur de revenir à Lyon. Leur dernier concert, ici, date de 2016 en première partie de Pain, dont le bassiste Jonatan Olsson est maintenant membre des deux groupes.
Il me tarde de les voir en tête d’affiche, et de découvrir en live leur dernier album fraîchement sorti : Game Of Faces !
La soirée débute avec Kilmara, un groupe espagnol que je découvre par la même occasion. Ils nous offrirent un set de trois quarts d’heure, ce qui nous laisse le temps d’apprécier leur prestation. Les musiciens arborent tous une combinaison inspirée des pilotes de course des années 80. Leur chanteur, Dany Ponce, est un excellent frontman : il court d’un bout à l’autre de la scène avec un grand sourire et nous raconte que Lyon a une place particulière dans leur cœur, car la mère de John, le guitariste, est née ici. Le reste des musiciens sont tout aussi pros, même lorsque le batteur rencontre un problème technique en fin de set. Il me tarde de les revoir !
Vient ensuite Nanowar Of Steel et son power metal parodique. Visuellement, la scène est peu décorée, mais chaque musicien arbore une tenue unique et humoristique. L’un des guitaristes joue pieds nus, vêtu comme un bossu du Moyen Âge, le bassiste porte une perruque orange extravagante, et l’un des chanteurs se dandine dans un tutu violet assorti à sa perruque coupée au carré. Musicalement, c’est bien exécuté, et le groupe communique énormément avec le public. Le bassiste, qui parle très bien français, échange avec les fans sur la vie… avant d’interpréter « Brave Margaux » de Georges Brassens, laissant sa place à la basse à l’un des chanteurs, Baffo.
Ils annoncent la fin du concert en évoquant IKEA, clin d'œil au fait que l’enseigne de meubles et Dynazty sont suédois. Pour illustrer la blague, le chanteur Potowotominimak arrive sur scène avec un célèbre sac bleu contenant un meuble en kit. Deux minutes plus tard, sous les applaudissements et les effets pyrotechniques, la table est montée !
Le public semble se diviser en deux parties : la première, venue pour voir Nanowar Of Steel, et la seconde, pour Dynazty. Une belle occasion pour chacun de découvrir l’autre groupe.
Allez ! 21h40, la salle est plongée dans le noir et l’intro « d’Ameno » d’Era retentit, enchainant sur « The Dark Delight », titre issu de l’album éponyme de 2020.
Finalement, peu de morceaux du dernier album seront joués, à l’exception de « Fortune favors the brave », « Game of faces », « Call of the night » et « Dream of Spring ». Dynazty privilégie ses singles de The Dark Delight, Firesign, sans oublier « Natural Born Killer » de Titanic Mass (2016).
Le groupe vient tout juste de débuter sa tournée européenne, et ça se sent : ils débordent d’énergie. La voix de Nils Molin est d’une puissance qu’il convainc toute la salle. Le batteur délaisse sa batterie le temps d’un morceau pour passer aux claviers après un court solo. La scène est sobre, mais les lights et le son sont au rendez-vous. Le concert passe trop vite.
Nous approchons de la fin du concert avec le puissant single « Heartless Madness ». L’heure, pour les Suédois, de nous remercier avant la photo de fin. Bien que le show ait duré plus d’une heure trente, la fin est… comment dire ? Soudainement brutale et je n’aurais pas dit non à un rappel !
Une soirée réussie, entre la découverte de Kilmara, le délire assumé des Italiens de Nanawar Of Steel et la performance sobre mais percutante de Dynazty ! Merci à Access Live et La Rayonne pour ce genre de soirées. Vivement la prochaine !