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Interview | Devin Townsend, 07/03/2015

Son nom, il le signe à la pointe de l'épée d'un Z qui veut dire Ziltoid !

 

C’est un Devin Townsend en petite forme qui a accepté de s’entretenir avec nous, quelques heures avant le concert du Devin Townsend Project au Z7 de Pratteln (Suisse), en mars dernier. Comme toujours, la personnalité passionnée mais torturée du virtuose, alors en pleine tournée européenne, ressort dans ses propos, qui ne manquent jamais d’intérêt. Une manière de nous rappeler qu’il n’est rien d’autre qu’un être humain se contentant des petits plaisirs de la vie…

 

Comment se déroule la tournée de ce nouvel album « Z² » (2014) jusqu’à présent ?

Devin Townsend - Pas terrible… Cela n’a rien à voir avec les gens qui m’entourent, ou l’expérience en elle-même. Mais le fait que je sois en perpétuelle évolution me déconnecte très souvent du processus. Parfois, je me sens en phase avec ce que je fais et je suis conscient que je me trouve au bon endroit. Le reste du temps, j’ai l’impression de n’être qu’un idiot, une parodie… Ceci étant dit, la tournée nord-américaine m’a poussé à me concentrer davantage sur les concerts en eux-mêmes, et moins sur ce que les gens perçoivent.

Durant la tournée, je m’efforce simplement de jouer mon rôle dans le groupe, dans le sens où je me focalise plus sur mon jeu que sur ma performance. Jusqu’à présent, la tournée m’a été bénéfique, mais il y a toujours cette facette de ma personnalité qui ne cesse de me souffler : « Ça ne suffit pas, tu devrais faire l’idiot pour divertir les gens, tu devrais t’agiter dans tous les sens »… Je dépense donc pas mal d’énergie à l’empêcher de me convaincre.

 

Periphery et Shining assurent la première partie du DTP. Es-tu à l’origine de ces choix ?

En partie : je souhaitais que les trois groupes diffèrent les uns des autres et possèdent chacun leur propre style afin que le public reparte avec une expérience complète. Il aurait été insensé de proposer trois versions de la même musique… J’ai abordé l’idée, et le management a fait en sorte que cela se concrétise.

On a déjà beaucoup tourné avec Shining, et Periphery est très populaire dans son style.

 

 

Tu es actuellement en train d’écrire ton autobiographie. Qu’est-ce qui t’a motivé à entreprendre ce projet maintenant ?

L’opportunité s’est présentée. Ce n’est pas tant que je pensais que c’était le bon moment pour le faire, mais plus j’écrivais, plus je me disais que c’était finalement le cas ! D’autant qu’elle me permet de clôturer définitivement des événements et des drames qui ont pu intervenir dans ma vie durant ces quarante-deux dernières années. Je pense donc que c’est un bon moment pour l’écrire, et j’en écrirai sûrement une autre plus tard – si je vis suffisamment longtemps, bien entendu.

 

Il y a quelques mois de ça, tu as annoncé que ta collaboration avec les producteurs de Nickelback ne verrait finalement pas le jour, la raison étant que tu n’appréciais pas le résultat final. Cette nouvelle a fait le buzz et a été réinterprétée par la presse musicale, ce qui, à en juger ta réaction sur Twitter, ne t’a pas du tout plu…

J’ai demandé à ces producteurs d’écrire une chanson avec moi et de la produire. C’est moi qui ai fait la démarche. Je les ai rejoints, en pensant que je serais potentiellement à même d’écrire un morceau mélodique et commercial, tout en me faisant un peu d’argent. Mais on ne sait jamais ce qui peut arriver, à moins d’essayer. À la fin, je ne savais pas vraiment quoi en penser… Des mois plus tard, j’en suis venu à détester le morceau. J’ai donc pris la décision de ne pas la sortir, malgré le fait que j’y avais investi de l’argent.

Et comme je suis une grande bouche, j’ai parlé à la presse de mon aversion pour le morceau ! À la suite de quoi, les producteurs m’ont contacté, furieux. Je leur ai expliqués que cela n’avait rien à voir avec eux, qu’ils avaient beaucoup de talent, mais que je m’étais aperçu que ce n’était pas mon truc. Je le pense toujours… Mais j’ai ensuite compris que je les avais offensés, et les gens m’ont sauté à la gorge, sans compter qu’il est coutume de critiquer Nickelback à tout va…

Cela m’a fait une très mauvaise pub. Je me suis donc expliqué sur Internet, en précisant que c’était ma décision. Ces producteurs ont vraiment beaucoup de talent, ils font plein de choses, mais ce n’est qu’une fois la collaboration menée à son terme que j’ai réalisé à quel point elle ne convenait pas à ma manière de créer. Maintenant, tout le monde est en rogne, mais c’est comme ça…

 

 

Il y a plus de dix ans, tu as joué le rôle de la « Colère » (en anglais, « Rage ») sur l’album d’Ayreon The Human Equation (2004). Tu n’es pas sans savoir que cet album est en train d’être adapté en pièce de théâtre musicale. Peux-tu nous parler de ta participation à cet album et ta collaboration avec Arjen Lucassen ?

Au départ, j’avais refusé le rôle, simplement parce que je n’aime pas chanter sur la musique des autres… Mais Arjen a vraiment insisté ! J’ai finalement répondu que je participerais, à condition que j’écrive mes propres paroles. Quand il a accepté, je me suis dit « Merde… ». Je n’ai jamais écouté l’album en entier. Ce n’est pas parce que je ne pense pas qu’Arjen a du talent – à vrai dire, il en a à revendre ! Ma voix est quelque chose de personnel, et ce genre de situation me fait me sentir vulnérable.

Je déteste chanter si je ne suis pas connecté émotionnellement au morceau. Je suis très lunatique, et je n’ai visiblement que le mot « détester » à la bouche, mais c’est la vérité ! Je n’écris pas de la musique pour l’argent ou pour me fondre dans un moule. J’écris parce que c’est mon truc, et ma voix n’est pas une marchandise. C’est pourquoi ça ne m’intéresse pas de faire des « featurings »… En plus de ça, je n’aime pas particulièrement chanter, du coup la combinaison des deux m’empêche vraiment d’aimer certaines de mes collaborations passées.

 

Devin Townsend sur scène à Pratteln le 07 mars 2015

 

Est-ce que tu penses assister à l’une des performances de « The Theater Equation » (en septembre prochain à Rotterdam) ?

Je ne vais pas aux concerts : ça ne me plait pas, et ça fait des années que c’est comme ça. J’ai une famille et je suis plutôt du genre à fabriquer des meubles, jouer de la guitare ou de la basse, regarder la télé… En ce sens, je suis un être humain très barbant ! L’idée de traverser le monde pour voir un concert n’a aucun intérêt pour moi. Mais j’insiste sur un point : Arjen est un génie ! Il est brillant, et c’est un excellent producteur et musicien. Cela n’a rien à voir avec lui. Il s’agit encore une fois de moi et moi seul…

 

Y-aura-t-il d’autres épisodes autour de Ziltoid qui paraîtront ?

C’est trop cher. Cette perspective n’est donc pas très attrayante (Rires !). Les trois épisodes existants ont coûté vingt mille dollars…

 

 

À en juger l’univers développé dans Ziltoid The Omniscient (2007) et Z², serais-tu un fan de séries TV telles que Au-delà du Réel ou X-Files ?

Pas vraiment, mais j’aime la façon dont ces séries sont construites, c’est vraiment bon. J’aime bien « Antiques Roadshow »… Mais je ne regarde pas tellement la télé, à part sur Netflix, et encore, je m’en tiens aux bons documentaires. La fantasy ne m’intéresse pas du tout. Peut-être que c’était le cas quand j’étais plus jeune… Le pire, c’est les jeux vidéo : putain ! Quand j’étais petit, je jouais à « Batman », mais aujourd’hui, je trouve cela tellement ennuyeux… Cela réclame beaucoup de travail pour créer un univers virtuel.

Ceci étant dit, quand j’aime quelque chose, je me donne à fond : j’aime la solitude, la nature, j’aime fabriquer des choses, la peinture… Et j’adore ma guitare !

 

Devin Townsend sur scène à Pratteln le 07 mars 2015

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Photos de Devin Townsend : Lucinda

 

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Devin Townsend
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