En ce mardi ensoleillé, direction L’Illyade de Seyssinet (Grenoble) pour une date historique pour les amateurs d’Heavy Metal : Riot V (ex-Riot) est en tête d’affiche pour leur unique passage en France.
À 19h30, les festivités commencent avec Revenge. Pour ceux qui les connaissent, la line-up a quelque peu changé. Philippe, le chanteur, nous racontera qu’à peine une semaine avant le concert, plusieurs membres ont quitté le navire. En quelques jours, leurs confrères de Spirit War (Valentin et Markus) ont bossé dur pour assurer le set de ce soir. Musicalement, nous avons le droit à une mise en bouche mêlant hard rock et heavy metal avec "Knock Me Out" en ouverture, pour trente minutes de live.
Un quart d’heure plus tard, après une courte pause et quelques ajustements, Markus, Nicolas et Valentin remontent sur scène pour un set de Spirit War. Cette fois, l’énergie est montée d’un cran : Nicolas bondit dans tous les sens et s’approprie pleinement l’espace. Markus, plus discret avec Revenge, se révèle beaucoup plus présent. Leur complicité sur scène saute aux yeux. Le trio nous livre aussi une demi-heure de set, débutant avec "Just For One Night", puis enchaînant cinq titres, dont trois extraits de leur album Between Dusk and Dawn (2023) : "Upcrawling", "Never Give Up" et "Fight to Survive", qui clôt le set à 20h45.
À 21h10, c’est au tour de Crystal Viper. Ils ouvrent avec "Rozpierdol", un terme polonais vulgaire qui rappelle leurs origines. Le concert se déroule sous des lumières bleues plutôt sombres, qui malheureusement ne varient ni en couleur ni en intensité. Pas l’idéal pour capturer toute l’énergie et le charisme du groupe, surtout lorsque les musiciens prennent plaisir à poser pour les photographes. Mais ce détail est vite oublié tant le niveau musical est élevé.
Les Polonais jouent un peu moins d’une heure, offrant un bel aperçu de leur évolution musicale tout en mettant en valeur la puissance vocale de Marta Gabriel.
Là aussi, quelques ajustements dans la line-up : suite à un accident du guitariste Andy, une partie de la tournée européenne a été annulée. Blaze, ancien bassiste, revient en renfort, tandis que Marta troque sa basse contre une guitare. N’ayant jamais écouté le groupe auparavant, je dois dire que je n’y ai vu que du feu : l’énergie et la cohésion sur scène étaient irréprochables. Je n’ai pas vu le temps passer !
Le rideau se ferme pour le changement de plateau avant d’accueillir les tant attendus Riot ! Cette fois, les lumières tirent de nouveau vers le rouge.
Petit rappel historique : Riot est né dans les années 80. Bien qu’aucun membre d’origine ne soit présent aujourd’hui, Riot V (nom adopté après la mort de Mark Reale en 2012) perpétue l’héritage du groupe avec un line-up composé du bassiste Donnie Van Stavern, du chanteur Todd Michael Hall, du batteur Frank Gilchriest, et des guitaristes Jonathan Reinheimer et Mike Flyntz.
Les musiciens trouvent le juste milieu entre hommage à la formation initiale et leur propre identité, ce qui se ressent notamment dans la sélection des morceaux. En effet, Riot V nous offre une setlist rétrospective, bien équilibrée, entre les différentes époques du groupe, comblant aussi bien les anciens que les nouveaux fans.
Le concert commence fort avec "Hail to the Warriors", extrait de leur tout dernier album Mean Streets (2024), suivi de "Fight or Fall" et "Fire Down Under", tirés de l’album éponyme de 1981. La progression du set est fluide, dynamique, et met en valeur les riffs incontournables du groupe, comme sur "Swords & Tequila" ou "Thundersteel".
Après une pause plus mélodique avec la ballade "Bloodstreets", Riot V clôture son set avec "Take Me Back" et "Flight of the Warrior", laissant les Grenoblois conquis par cette soirée placée sous le signe du heavy metal. Todd et Jonathan viendront ensuite à la rencontre du public pour des photos et des autographes, concluant en beauté cette soirée.
Un immense merci à Metallian Productions et R.P.O pour cette date encore une fois mémorable !