Fidèle à son ADN musical, le Festival explore avant tout les musiques américaines et britanniques. Les artistes anglo-saxons représentent en effet plus de trois quarts du programme de l’Auditorium Stravinski. Un line-up de prestige, à la fois intemporel et brûlant d’actualité, qui cumule 84 récompenses aux Grammy Awards, dont une trentaine dans les quinze dernières années.
Sa venue est à chaque fois un événement : Bob Dylan passera cet été par Montreux en exclusivité suisse pour présenter Rough and Rowdy Ways. À la fois folk acoustique et blues électrique, cet album est considéré par ses fans et la presse spécialisée comme l’un de ses meilleurs crus des trente dernières années. Portée par l’inspiration géniale de ses nouveaux textes, la tournée actuelle de Dylan s’est vue partout acclamée par la critique. Son passage à l’Auditorium Stravinski marquera son premier concert en Suisse romande depuis dix ans.
Trente ans exactement après son unique concert au Festival, Chris Isaak fera à nouveau résonner l’immortel « Wicked Game » à Montreux. Un tube qui est depuis entré dans la mémoire collective, repris par tout le monde, de R.E.M. à London Grammar. Véritable figure de la pop culture américaine, le protégé de David Lynch est aussi connu pour sa musique d’inspiration fifties que ses apparitions cultes dans Friends ou Twin Peaks.
De retour au sommet avec son dernier album et le tube « Unholy », la star britannique Sam Smith jouera pour la première fois à l’Auditorium Stravinski, huit ans après son concert au Lab. Un retour très attendu à Montreux pour l’artiste qui a passé plusieurs de ses vacances au Festival comme spectateurice. En 2017, iel avait résumé son expérience sur Instagram en ces mots : « This festival reminds me why I love music so much. If you haven’t been to Montreux for the festival, please go. It will change your life. »
Comme Sam Smith, Lil Nas X est devenu une icône LGBTQIA+ et affole les compteurs de streams. Son premier album brouille les pistes entre hip-hop, pop et R&B, permettant à l’artiste de s’affirmer bien au-delà du phénomène country-trap « Old Town Road » qui l’avait fait connaître en 2019.
Star colombienne au succès international, Maluma perpétue la relation privilégiée qu’entretient le Festival avec les musiques sud-américaines. Celles-ci sont représentées cette année par deux générations différentes, puisque l’incontournable Gilberto Gil, premier artiste brésilien à avoir foulé la scène de Montreux dès 1978, sera également au rendez-vous.
Avec les venues de Lionel Richie, Simply Red et Seal, l’Auditorium Stravinski présente trois décennies de hit makers à la croisée de la soul et de la pop. Lionel Richie a débuté avec les Commodores au milieu des années 1970 avant de se lancer dans une carrière solo iconique dans les eighties, les Mancuniens de Simply Red ont connu un succès fulgurant dès leur premier album en 1985, alors que Seal a conquis le monde à l’orée des nineties avec ses tubes « Killer », « Crazy » ou « Kiss from a Rose ».
La richesse du programme du Festival réside notamment dans la complémentarité de ses propositions. Deux monuments du piano seront ainsi réunis sur une même soirée pour la toute première fois : Chilly Gonzales et Sofiane Pamart. En kimono ou en robe de chambre, tous deux mettent en scène leur virtuosité dans une approche hautement singulière et incarnée. Leur musique instrumentale connaît un véritable engouement populaire, fait rare dans une industrie musicale dominée par la voix.
Deux « enfants » du Festival, Jon Batiste et Jacob Collier sont aujourd’hui incontournables dans le paysage de la musique jazz et au-delà. Le premier avait débuté dans la petite salle du Montreux Jazz Club en 2013. Le second avait joué le tout premier concert de sa carrière au Festival en 2015, propulsé sur scène par Quincy Jones. Depuis, ces deux virtuoses ont chacun remporté cinq Grammy Awards, dont le prix du meilleur album de l’année 2021 pour Jon Batiste.
Plusieurs soirées explorent un genre musical à travers la rencontre entre deux générations. Du côté soul-jazz, la légendaire Mavis Staples célébrera ses 84 ans le jour-même de son concert avec son amie Norah Jones, de retour à Montreux 13 ans après sa dernière venue. Les deux femmes ont collaboré à plusieurs reprises, en studio ou sur scène. Du côté pop-funk, le producteur et guitariste Nile Rodgers célébrera les tubes qu’il a faits naître avec CHIC, David Bowie ou Pharrell Williams, tandis que Janelle Monáe, désormais très demandée à Hollywood, prépare son retour musical avec un album très attendu. Du côté du blues, les deux plus grands représentants du genre actuellement, Buddy Guy et Joe Bonamassa, afficheront leur virtuosité électrique.
Les amateur·rice·s de guitare seront également servi·e·s avec la venue de Pat Metheny, seul artiste à avoir remporté des Grammy Awards dans dix catégories différentes. Il jouera le même soir qu’un autre pilier du jazz ayant lui aussi débuté sa carrière au milieu des années 1970, Marcus Miller.
Un line-up de rêve pour tout fan de punk-rock : l’infatigable Iggy Pop, auteur d’un nouvel album féroce en début d’année, sera précédé sur scène par Generation Sex, supergroupe regroupant les membres originaux de Generation X et des Sex Pistols. On y retrouve le mythique chanteur peroxydé Billy Idol et le bassiste Tony James, tous deux fondateurs de Generation X en 1976. Du côté des Pistols, le batteur Paul Cook et le guitariste Steve Jones ont tous deux joué sur l’album mythique Never Mind the Bollocks.