Hellfest Open Air 2024 - samedi
by Stef
HELLFEST, SAMEDI 29 JUIN 2024
KRONOS
Six ans après leur split, les français se sont reformés avec le line-up d'origine pour une tournée fêtant les 20 ans de l'album Colossal Titan Strife (2003). Evidemment que le Hellfest ne pouvait pas laisser passer l'occasion de les accueillir.
De grandes bannières à l’effigie de l’album sont d’ailleurs disposées sur scène et le groupe débarque pour une débauche de brutal death. Ils sont contents d’être là et jouent avec le sourire tout en demandant régulièrement au public de se faire plaisir également et de ne pas hésiter à foutre le bordel.
Une bonne communion pour un set agressif parfait en ce début de journée.
WAYFARER
Le black metal s’ouvre de plus en plus à de nombreux univers et c’est une plongée dans le far west que nous propose Wayfarer.
Loin d’être une simple thématique dans les textes, la musique est également impactée et les guitares fleurent bon les grandes plaines américaines ou les ambiances de saloon tendues, par exemple. Sur scène, c’est propre, efficace et sans fioriture. Ça joue parfaitement bien et le rendu est excellent.
Beaucoup de monde est venu voir cette prestation et c’est amplement mérité. Une très bonne perf' et un groupe qui mérite grandement le détour.
BRUTUS
Un monde de dingue s’est déplacé sur la Valley et montre une nouvelle fois les limites de cette nouvelle disposition. Déjà l’année dernière, ça pouvait être très compliqué sur certains groupes mais là c’était encore pire. Vivement que cette disposition soit revue.
Difficile donc de se plonger dans le concert dans ces conditions et ça gâche un peu l’expérience. Quoi qu’il en soit, le trio fonctionne à merveille. Stefanie assure toujours autant et on sentait l’émotion poindre très régulièrement. Beaucoup de morceaux du dernier album, Unisson Life (2022), sont joués.
SETLIST
- War
- Liar
- Justice de Julia II
- Miles Away
- Brave
- What Have We Done
- Victoria
- Sugar Dragon
KVELERTAK
Indéniablement l’une des grosses perf' du festival. Le groupe donne tout ce qu’il a et joue comme si c'était son dernier concert. Leur mélange de black’n’roll, stoner, punk et autres joyeusetés marche à pleine balle.
Le chanteur est déchainé et va plusieurs fois se frotter à un public qui en redemande. Ça avoine sévère sans jamais faiblir et le concert passe à une vitesse folle.
Une grosse claque !
SETLIST
- Krøterveg Te Helvete
- Crack of Doom
- Kvelertak
- Motsols
- Rogaland
- Fossegrim
- Likvoke
- Blodtørst
- Endling
- Mjød
- Bråtebrann
CHELSEA WOLFE
La pluie qui avait fait son apparition dans la matinée est de retour vers le début du show et ne s’arrêtera pas avant la fin. Au final, ça donne un cachet supplémentaire aux ambiances gothiques délivrées par Chelsea Wolfe.
L’artiste parcourt sa discographie et alterne donc des morceaux lorgnant tant vers des sonorités électro que vers de la folk ou du doom. En fil rouge bien sûr, toujours cette mélancolie et cette émotion qui transpire des compositions. Le son lourd et pesant souvent indissociable de la Valley sied parfaitement au groupe. Il n’y a qu’à écouter et se laisser porter.
Un passage à la guitare acoustique sur “Flatlands” vient magnifier et conclure cette prestation envoûtante.
SETLIST
- Whispers in the Echo Chamber
- Feral Love
- House of Self‐Undoing
- Everything Turns Blue
- Tunnel Lights
- 16 Psyche
- The Culling
- Carrion Flowers
- After the Fall
- Vex
- Dusk
- Flatlands
MR. BUNGLE
Troisième fois que Mike Patton vient au Hellfest. Après Faith No More et Dead Cross, c'est maintenant avec Mr. Bungle qu'il foule les planches de la Valley. Un groupe que l'on croyait pourtant mort et enterré depuis quasiment vingt ans jusqu’à ce qu’il sorte de son sommeil avec quelques dates en 2020, suivi par le réenregistrement de leur démo sous le nom de The Raging Wrath of the Easter Bunny Demo.
Ce sont donc des morceaux de cet album qui sont joués, entrecoupés de plusieurs reprises et notamment du “Loss of Control” de Van Halen avec Wolfgang Van Halen en invité. Autre invité et autre reprise marquante : “Territory” de Sepultura avec rien de moins qu’Andreas Kisser pour un sacré bon moment.
Juste un peu dommage que “My Ass is on Fire” soit le seul titre représentant les trois autres albums du groupe mais il est impossible de bouder son plaisir tant le concert était excellent de bout en bout. Mike Patton est toujours déchaîné et apte à enchaîner les performances. Et puis, quel line-up ! Tout le monde assure derrière son instrument et prend plaisir à jouer pour nous offrir l’une des meilleures prestations du week-end.
Il fallait braver la pluie pour les voir mais ça valait carrément le coup !
SETLIST
- Satan Never Sleeps (Timi Yuro)
- Anarchy Up Your Anus
- Bungle Grind
- I'm Not in Love (10cc)
- Eracist
- Spreading the Thighs of Death
- Loss of Control (Van Halen) (avec Wolfgang Van Halen)
- Hypocrites / Habla español o muere
- Hell Awaits (Slayer)
- Hopelessly Devoted to You (John Farrar)
- Raping Your Mind
- My Ass Is on Fire
- Territory (Sepultura) (avec Andreas Kisser)
- All by Myself (Eric Carmen) (Changed to "Go Fuck Yourself")
METALLICA
On ne pensait pas spécialement les revoir de sitôt et pourtant, nous assistons bien au retour de Metallica au Hellfest deux ans après sa première venue ! Toujours autant de monde évidemment pour voir ce groupe mythique. Ça s'est d'ailleurs ressenti plus tôt dans la journée.
Après AC/DC en intro, les américains font leur entrée classique sur Ennio Morricone avant de démarrer sur “Creeping Death” annonçant un set plein d’énergie. Par contre, premier constat : le son n'est pas terrible et notamment sur la basse. Ce n’était peut-être pas pareil partout mais c’est dommage.
Pour le reste, les classiques sont au rendez-vous dans une setlist où les morceaux du dernier album trouvent leur place. À noter l'incongruité de la reprise de “L'Aventurier” d'Indochine. Dispensable, mais bon…
Au niveau de la scène, la pyrotechnie n'était pas tellement présente par rapport à d'habitude. Par contre, nous avons eu droit au lâcher de ballons géants et au mini feu d'artifice pour conclure. Plus gênant : les écrans géants découpés en plusieurs images qui ne permettent pas vraiment de suivre quand on est loin de la scène. Dommage aussi.
Bref, on reste sur un gros show bourré d'énergie et c’est toujours un plaisir d’entendre la pelletée de classiques mais ce n'est pas au Hellfest qu'on aura eu leur meilleure performance.
SETLIST
- It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'n' Roll) (AC/DC) (intro)
- The Ecstasy of Gold (Ennio Morricone) (intro)
- Creeping Death
- For Whom the Bell Tolls
- Hit the Lights
- Enter Sandman
- 72 Seasons
- Too Far Gone?
- L'aventurier (Indochine)
- The Day That Never Comes
- Shadows Follow
- Orion
- Nothing Else Matters
- Sad but True
- Lux Æterna
- Seek & Destroy
- One
- Master of Puppets